Le Blog de Zénon

Wednesday, March 23, 2005

L'île, de Robert Merle

L'île, de Robert Merle

Robert Merle a repris l'histoire des mutinés du Bounty, mais au lieu de s'intéresser aux évènements qui précèdent ou suivent immédiatement la mutinerie, il à ce que deviendront ensuite les mutins, qui doivent se cacher du monde entier sous peine d'être pendus, et qui se réfugient donc sur une île déserte et isolée, l'îlot de Pitcairn. Quelques européens y côtoient une douzaine de tahitiens et tahitiennes, qui seront désormais les seuls habitants d'une île désolée et inhospitalière où ils tentent de se créer une nouvelle vie.

Il y a là tous les ingrédients nécessaires à la constitution d'une nouvelle société, sous leur forme la plus élémentaire et la plus claire. L'auteur montre avec une grande clarté et une grande crédibilité, par des enchaînements tellement logiques qu'ils en deviennent presque mécaniques, comment une société partant sur des bases démocratiques et égalitaire se fait vider de sa substance et de son sens par quelques opportunistes manipulateurs sans vergogne, comment ces abus conduisent spolier de plus en plus gravement quelques individus de tous leurs droits, et comment, finalement, les gens étant ce qu'ils sont, tout ça tourne rapidement au cauchemar et à la guerre, alors que ça se dessinait comme une utopie quelques semaines auparavant..

En fait, ce roman raconte comment les choses peuvent mal tourner dans une société, c'est une démonstration implacable à partir d'une situation sociale minimaliste, claire et limpide, dont l'auteur montre bien toutes les ficelles, tous les tenants et tous les aboutissants. C'est un de ces romans dont on sort plus intelligent et en ayant l'impression d'avoir compris quelque chose du fonctionnement du monde...

Robert Merle s'inspire de l'histoire réelle du Bounty, dans laquelle il y a une grande zone d'ombre entre le moment où les mutins embauchent des tahitiens et des tahitiennes pour diriger leur bateau, et de nombreuses années après, quand on retrouve l'île, alors que seul un homme a survécu, entouré de toutes les femmes de l'île. L'auteur imagine simplement les évènements tragiques sur lesquels on sait peu de choses, qui ont conduit à la mort de tous les hommes de l'île sauf un, et à la domination de cet homme sur la plupart des femmes de l'île... Il en profite pour faire une démonstration magistrale et très intéressante à lire.

Zénon

L'île sur Amazon :



L'île, de Robert Merle


Voir l'index des livres commentés sur ce blog

Greg Egan

Greg Egan est pour moi le plus interressant des auteurs de SF de la nouvelle génération, il est très prolifique et original. C'est surtout à mon avis celui qui pousse le plus loin le développement d'idées parfaitement plausibles et abouties sur ce qui pourrait bien être notre futur. Mon roman préféré est "L'énigme de l'univers", qui part sur des bases scientifiques parfaitement connues de tous et crédibles et qui nous surprend par plusieurs retournement de l'intrigue, sans qu'on sache bien à quel moment il a quitté les choses vraies pour passer dans la science fiction la plus imaginative...

Ses textes sont déjà assez époustouflants sur le futur proche, avec "Isolation" (aussi appelé "Isolation" en V.O.) ou "L'énigme de l'univers" ( "Distress" en anglais), mais quand il examine le futur lointain, ça devient le seul auteur de SF que j'ai lu qui parvienne à rendre crédible un tel avenir lointain très éloigné de notre vie : cf. "Diaspora" ou "Schild's ladder"(tous deux disponibles en V.O. seulement, pour l'instant).

Ses idées sur ce que pourraient devenir les humains dans un futur lointain ou la tehcnologie rend beaucoup de choses possibles sont très ébourrifantes, de plus, son écriture est de très haute qualité, très facile à lire et très bien présentée. Et je dirai même mieux : je me sens plus intelligent quand je lis ces romans, car il arrive à rendre limpide des idées et des concepts assez sophistiqués (Seul "La Cité des Permutants" (alias "Permutation City" en V.O.) présente un ou deux points un peu plus obscurs qui demandent un peu plus de concentration et d'analyse pour les éclaircir).

Bref, c'est un vrai plaisir intellectuel de lire du Greg Egan. Il écrit toujours des textes de haute qualité, des sujets et des idées poussés très loin, avec des surprises et des rebondissements auxquels on s'attend rarement, et quelques surprises de plus, en général, pour la fin, quand on croyait qu'il avait tout dit, qu'il avait épuisé son sujet (et qu'on était déjà content de sa lecture). Bref, il garde souvent le meilleur pour la fin, en sortant la plus épatante de ses idées au moment du dénouement et sans qu'on l'ait vu venir. Bref, il a toujours trois coups d'avance sur moi dans sa réflexion, et ça marche à tous les coups.

Egan est fasciné par les sciences et il les rend fascinantes. Il est plus proche de la physique, des mathématiques et de l'informatique que des sciences de la vie. Le seul de ses romans qui parle de biologie et de théorie de l'évolution est Téranésie (mais sans déflorer le sujet, le lecteur s'appercevra bientôt qu'il parle autant de mécanique quantique que de biologie). C'est également l'auteur de nouvelles courtes et percutantes, avec toujours d'excellentes idées sur le fond : Les deux recueils "Axiomatic" et "Luminous" en sont la preuve (mais n'existent qu'en anglais pour le moment).

Bref, en résumé, du point de vue d'un joueur de jdr, ou plutôt d'un MJ qui veut créer un futur crédible et étranger à la fois, plaisible et centré sur des personnages très différents de nous et pourtant tout à fait humain et rendus proches par l'auteur, la lecture des romans de Greg Egan me semble fortement recommandée.

Il n'a recours à aucune des ficelles simplificatrices et des accessoires peu crédibles du space opera classique, ni à aucune convention du genre littéraire (au contraire des conventions du genre, il ne lui arrive jamais de décrire des choses peu plausibles mais admises simplement par convention).

C'est une réflexion sur le futur qui ne se permet aucune facilité, aucun raccourci, qui tire les conclusions et les conséquences de tout ce qu'il entreprend d'explorer, et qui le rend pourtant limpide et proche à la lecture.

Greg Egan est proche de la vision "Transhumaniste" par bien des côtés (c.f. "Ander's Page", en anglais, sur l'internet, pour plus de détails sur le tranhumanisme), mais il sait rendre proche, crédibles et interressants des personnages très différents de nous et vivant dans un milieu radicalement étranger.

Bref, je recommande chaudement la lecture des romans de Greg Egan à tout amateur de S.F. et à tout rôliste... Et aux autres aussi, d'ailleurs... ;-)

Zénon


Retourner à l'index des livres commentés sur ce blog

























Friday, March 18, 2005

The Scar, de China Mieville

The Scar est la suite de l'excellent roman Perdido Street Station. A cette date, il n'existe qu'en anglais. L'histoire est située dans un environnement plus maritime, et une autre sorte de mégapole fascinante, une ville flottante et peuplée de pirates du nom de Armada. Ce deuxième roman est tout aussi bon que Perdido Street Station et peut-être même meilleur. Bref, China Mieville vient de rejoindre Neil Gaiman dans mon panthéon des auteurs incontournables.

L'intrigue de "The Scar" est retorse, elle met en scène des agents secrets loin de leur base, des scientifiques conduisant des expériences dangereuse sur toile de fond de ville pirate itinérante faisant tout pour cacher sa présence. L'intrigue n'est pas ce qu'on croit au début, et les personnages qui paraissent retors le sont bien plus encore que ce qu'on peut le croire même si on se méfie d'eux. Bref, il y a un personnage particulièrement malhonnête qui arrive à manipuler tout le monde y compris le lecteur et qui m'a conduit à m'écrier "mais comment je ne m'en suis pas aperçu avant !" lorsque j'ai réalisé l'étendue de sa duplicité à plusieurs étages. Bref, si un MJ fait ça à ses joueurs, il a des chances de les arnaquer jusqu'à l'extrême et de se faire passer par la fenêtre par les joueurs en colère. Mais quand même, c'est beau.

Pour les auteurs de JDR, c'est un des univers de fantastique urbain que je trouve les plus inspirants : chaque page est pleine de détails inspirants et amusants, et chaque idée secondaire peut être développée pour donner un scénario, un peu comme la triglogie de Jack Vance : Le Jardin de Suldrun, La Perle Verte et Madouc ont servi à enrichir mes campagnes de médiéval-fantastique classique pendant longtemps grâce aux nombreuses histoires secondaires et aux nombreuses idées simplement mentionnées en toile de fond dans ces romans.

L'imagination de China Mieville est dans un registre très différent de celle de Jack Vance. C'est une imagination débridée, pleine d'idées baroques, oniriques, colorées, fascinantes et originales. C'est un peu le même type d'imaginaire que Serge Brussolo, sauf que China Mieville est BEAUCOUP plus structuré que Brussolo: ses images s'inscrivent dans une narration très dense, elles prennent place à la fois dans la petite histoire du chapitre (qui a toujours un scénario très solide) et dans l'histoire à long terme du roman. L'auteur tisse ainsi une histoire globale menée de main de maître à partir des petites histoires individuelles de chacun des personnages, qui ont chacun une personnalité crédible et des motivations valables.

Bref, en résumé : j'aime et je recommande ! :-)

The Scar sur Amazon :




The Scar, by China Mieville (English)


Allez à l'index des livres commentés

Perdido Street Station, de China Mieville

Tout d'abord un petit avertissement : j'ai lu ce roman en anglais, et donc, je ne sais pas dans quelle mesure ce que je vais vous dire s'applique à sa traduction française. Cependant, pour vous en donner un aperçu, voici le quatrième de couverture français (édition brochée, parue il y a quelques mois) : "Nouvelle- Crobuzon, une métropole tentaculaire, polluée, démentielle, au cœur d'un monde insensé. Humains et hybrides mécaniques y côtoient les créatures les plus exotiques à l'ombre des cheminées d'usine, des fabriques et des fonderies. Depuis plus de mille ans, le Parlement et son impitoyable milice règnent sur une population de travailleurs et d'artistes, d'espions, de magiciens, de dealers et de prostituées. Mais soudain un étranger, un homme-oiseau, arrive en ville avec une bourse pleine d'or et un rêve semble-t-il inaccessible : celui de retrouver ses ailes... Alors que la pire des abominations, des êtres qui manipulent l'inconscient, est lâchée sur Nouvelle-Crobuzon. Entre Fantasy et Science-fiction, un roman-univers qui bouscule tout sur son passage, une fresque unique déjà couronnée par le Prix Arthur C. Clarke et le British Fantasy Award"

Chapitre après chapitre, China Mieville tisse une aventure passionnante et pleine de rythme située dans un monde étrange, original et plein d'imagination. La ville immense et fantastique de New Crobuzon est pleine de créatures étranges, de gens bizarres, de machineries infernales et de magiciens originaux pratiquant l'alchimie ou la thaumaturgie avec des conséquences souvent imprévisibles.

Ce roman est très bien écrit et d'un style assez littéraire (en anglais, je ne sais ce que vaut la traduction), l'histoire est extrêmement prenante, et pleine de personnages sympas et attachants. L'auteur maîtrise bien son intrigue et maintient toujours la tension au plus haut. Mais le personnage central de ce roman est la ville elle-même, tentaculaire et fantastique. Le reste du continent, les contrées lointaines, exotiques, et les colonies sont seulement évoquées comme décours, comme toile de fond pour la ville et comme passé vaguement évoqué pour la population cosmopolite et hétérogène de cette mégapole.

Perdido Street Station est le roman le plus inattendu de ces dernière années pour moi : c'est une découverte pour moi, et c'est le livre que je suis le plus content d'avoir trouvé depuis plusieurs années (depuis la série Sandman de Neil Gaiman, probablement). C'est de la "dark fantasy" et de la fantaisie urbaine comme je l'aime. J'espère donc que la traduction rend justice à ce beau roman, quoique je déplore la tendance des traductions françaises à couper en plein de volumes ce qui, au départ, n'est qu'un seul libre (comme ils ont par exemple fait avec le Trône de Fer de GRR Martin, qui a beaucoup plus de volumes en français qu'en anglais...).

Quelques spoilers, pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce roman :

La Nouvelle Crobuzon est une cité magique et industrielle à la fois, pleine de machines à vapeur et de grandes usines. C'est une ville tentaculaire très sombre, dirigée par un maire cynique qui s'appuie sur une milice brutale et répressive, ainsi qu'une justice qui punit aveuglément en transformant les criminels en cyborgs biomécaniques qui ont dés lors le statut d'esclaves industriels. La Nouvelle Crobuzon est une cité rongée de l'intérieur par une misère crasse et une criminalité débridée dans de nombreux quartiers. C'est un peu le Londres de Jack l'éventreur en de nombreux endroits. Mais c'est aussi une ville de science, d'arts et de culture : il y a aussi de grandes bibliothèques, un quartier de thaumaturges qui développent chacun un aspect bizarre et original de la magie, et divers "getthos ethniques" aussi bizarres que colorés. Et c'est enfin et surtout une ville perpétuellement baignée par une foule bigarrée, en perpétuelle sur-activité, comme une ruche bourdonnant à toute heure d'une vie effrénée dont la nature dépend des quartiers et des lieux.

China Miéville décrit dans le détail un environnement profondément original et fascinant, à travers des personnages très différents dont les destins s'entrecroisent et se mêlent : un thaumaturge/scientifique marginal conduisant des recherches peu académiques ; sa compagne une khepri (femme-scarabée) artiste vivant dans le milieu intellectuel de la ville ; une journaliste révolutionnaire fumeuse de cigare, clandestine et pamphlétaire qui joue sa vie dans un grand jeu du chat et de la souris avec la milice du maire ; un homme-oiseau qui a perdu ses ailes, venu d'un des endroits les plus sauvages de la planète, profondément inadapté à la vie en ville, qui est venu trouver un thaumaturge pour qu'on lui répare ses ailes arrachées. Je ne cite là que les personnages principaux, il y en a plein d'autres, toujours bien caractérisés et aux motivations crédibles.

La ville est un personnage en soi, les quartiers sont très différents, avec des ambiances et une population très typée, et ils sont décrits avec beaucoup de détails et d'anecdotes.

Les races fantastiques sont atypiques : les hommes-scarabés, les vodyanois (amphibiens qui n'ont d'autre choix que de se vautrer dans la pollution industrielle et thaumaturgique qui empoisonne le fleuve de la ville), des
hommes-cactus, des hommes-oiseaux tribaux et sauvages, etc...

La quête des personnages est atypique également : ils ne sont pas tous beaux, ils ne sont pas riches, ils ne sont pas élus par les dieux, et ils ne vont pas vraiment sauver le monde, quoiqu'ils contribuent très largement à sauver la ville de dangers bien réels, mais qui ont plus à voir avec la cupidité l'inconscience et le cynisme de certains qu'avec des menaces cosmiques...


Zénon


Perdido Street Station sur Amazon :



Perdido Street Station, tome 1 (Français)




Perdido Street Station, tome 2 (Français)




Perdido Street Station, en un seul tome (Anglais)




Allez à l'index des livres commentés

"Le voyage de Bougainville" et "Le voyage de La Pérouse", (édition Maspéro, La Découverte)

Le journal de bord qui sert de base à ces éditions est tout à fait fascinant pour moi : les premiers regards de naturalistes/scientifiques formés par les Lumière sur une nature inconnue et les peuples du Pacifique sud, avec les premières interactions avec ces peuples.

Ensuite, Bougainville écrit bien, et La Pérouse a encore plus le sens du rythme et d'une écriture belle, fluide et lisible. Bref, c'étaient vraiment des gens complets : matheux, écrivains, navigateurs, débrouillards, et anthropologues amateurs.

Par contre j'ai un problème avec cette édition abrégée (mais je n'ai pas pu trouver d'édition complète). Mon problème est dû au fait que ces éditions s'intéressent uniquement aux rencontre avec les gens, et coupent quasi-systématiquement les passages sur la navigation, les manœuvres du navire et les observations naturalistes (faune, flore, minéraux, marées, ...). Or quand je lis un texte sur la "navigation d'un naturaliste", je n'aime guère qu'on coupe la "navigation" et le "naturalisme". C'est particulièrement frustrant sur le texte de La Pérouse que j'ai lu en 2ème.

Bref, il me reste à trouver les éditions complètes de ces journaux de bords pour en relire les passages qui me manquent, et si j'y parviens, je reviendrai vous faire part de mes aventures maritimes et littéraires...

Allez à l'index des livres commentés

Arlis des forains, de Mélanie Fazi, éditions Braguelone

C'est un petit roman sympathique qui raconte l'arrivée d'un cirque dans un village. Les personnages principaux sont un jeune forain de 11 ans et une petite fillesédentaire du même âge, la fille du pasteur local, avec quelques problèmes familiaux et quelques comptes à régler avec la enfants se rencontrent, font des jeux de gosses, parlent parfois de choses sérieuses, ébauchent les premiers frémissements du sentiment amoureux, et s'acheminent peu à peu vers l'âge adulte à travers des évènements qui les changeront religion [le texte est ultra-féroce avec la religion] ; tandis qu'Arlis, le héros, est un "enfant trouvé" avec des non-dits sur ses origines qui lui pèsent. Les deux pour de bon.

Le décors est minimaliste : un minuscule cirque, un tout petit village. Les deux gosses, les personnages principaux sont bien sentis, le monde de l'enfance est parfaitement bien rendu, surtout dans les premières parties du roman. Les personnages secondaires ne sont pas mal non plus (5 autres personnes dans le cirque, plus des singes savants, des serpents et un ours dressé ; et il n'y a guère plus de figurants du côté du village).

Arlis, l'enfant trouvé, s'intéresse un peu trop au mystère de ses origines. Il finit par découvrir des choses sur le sujet, ainsi que d'autres secrets peu avouables de la caravane, qui finiront pas faire éclater la communauté.

L'élément fantastique est très léger, à peine surnaturel, c'est agréablement fait. Par contre, l'histoire pousse le groupe un peu loin dans le mélodrame à mon goût, ce qui fait un passage un peu brutal à l'âge adulte. Le côté intimiste du début ne nécessitait pas tant de déploiement de moyens sur la fin...

Le style est d'une fluidité telle que ça se lit vraiment tout seul et avec plaisir. C'est minimaliste c'est intime, c'est sympathique. Bref, une jolie évocation de l'enfance, à mon avis.

Zénon

P.S.: Je ne sais pas pourquoi cette écrivaine Dunkerkoise a situé son roman en Arkansas, qui n'évoque pas spécialement le monde du cirque ni les merveilles de l'enfance à mes yeux, mais toujours est-il que c'est là bas que ça se passe. Le petit village de bouseux isolés y est crédible (comme il le serait dans le fond de la Creuse d'ailleurs).

Arlis des forains
Langue : Français
Éditeur : Bragelonne (13 août 2004)
Format : Broché - 310 pages
ISBN : 2914370989




Arlis des Forains, de Mélanie Fazi




Allez à l'index des livres commentés

La revanche de Cugel l'Astucieux, de Michael Shea

Ce roman est une suite de la saga de Cugel l'Astucieux, commencée il y a longtemps par Jack Vance (ce roman est donc une alternative à Cugel Saga).

L'auteur applique la même recette que Jack Vance et elle marche toujours bien : des chapitres racontent les étapes d'un voyage qui se lisent comme autant de nouvelles. Le sujet ici, c'est les aventures rocambolesques de voyageurs fourbes et escrocs dans un monde med-fan très "cartoon" lui même fourbe et traître. Il y a de l'action, c'est riche en arnaques, rebondissements, et retournements de situation, il y a de l'humour, bref, ça ressemble à du Jack Vance. L'écriture et le rythme sont moins assurés, mois maitrisés et moins fluides que dans les textes du Maître, mais les histoires sont très bien trouvées et tout à fait dans la veine de Cugel.

Les scénarii sont dignes d'un Jack Vance en grande forme. Bref, il faut que Shea prenne un peu de métier, mais c'est déjà un écrivain très prométteur à mon sens...

La revanche de Cugel l'Astucieux sur Amazon :



La Revanche de Cugel l'Astucieux



Allez à l'index des livres commentés